Gugliermo Arena est actuellement le sélectionneur de l'équipe nationale du Laos. Résidant au Bouveret, en Valais, cet entraîneur d'origine italienne a grandi du côté de la Riviera, à Montreux, où il a fait carrière en tant que joueur avant de débuter très tôt sa carrière d'entraîneur. À l'âge de 22 ans, il a obtenu son diplôme C et a rejoint la formation élite au Team Vaud. Il a ensuite enchaîné avec les diplômes B et A, mais a rencontré des difficultés pour obtenir la licence UEFA Pro : 'En Suisse, étant donné que je n'étais pas un ancien professionnel et que les années d'expériences n'était pas prise en compte, j'ai éprouvé quelques difficultés car il me manquait un petit point pour l'obtenir. Ils m'ont attribué 40 points alors qu'il en fallait 41. J'ai trouvé cela injuste et j'ai donc refusé de recommencer tout à zéro. Heureusement, grâce à une connaissance, j'ai pu passer mon diplôme en Asie, avec des modules notamment en Inde et en Corée du Sud.'
Des expériences en Afrique et en Asie
Une fois son diplôme UEFA en poche, Gui Li a entrepris de faire carrière dans le football professionnel à travers le monde. Il a exercé dans divers pays tels que le Burkina Faso, le Bénin, le Maroc, Singapour, la Chine, Oman, et les Émirats arabes unis. Actuellement, il travaille au Laos, où il est à la tête de l'équipe A et des M23 : 'Tout s'est déroulé assez simplement, en fin de compte, dans le hall d'un hôtel alors que je rendais visite à mon ami Philippe Troussier, qui était alors sélectionneur du Vietnam, lors d'un tournoi au Cambodge. Il travaillait avec mon ancien staff, et j'ai été son assistant en Chine. Cela a eu un poids significatif dans les discussions avec les dirigeants du Laos qui m'ont alors offert le poste.'
En Asie, le système D est souvent nécessaire, surtout en ce qui concerne la logistique. Une anecdote de l'entraîneur suisse illustre bien cette réalité : 'Lorsque vous voyagez, tout est normalement organisé par votre fédération ou par la confédération qui organise la compétition. Souvent, il y a deux catégories d'hôtels : un 4 ou un 5 étoiles. Récemment, en Thaïlande, pour économiser quelques frais, nous avons effectué les séances d'entraînement sur le parking de l'hôtel afin d'éviter de louer un terrain.' Il y a également des défis administratifs, comme le rapporte cette deuxième anecdote partagée par l'entraîneur du Laos : 'Nous sommes actuellement au Tadjikistan pour un tournoi de qualification à la prochaine Coupe d'Asie U23. Mon assistant, d'origine marocaine, a obtenu son visa à 11h00 le jour du départ, alors que notre vol était à 12h00. Tout se fait à la dernière minute, mais c'est la norme ici en Asie, où il y a d'autres priorités dans la vie.'
Dubaï, La Thaïlande et l'Arabie Saoudite comme destinations de camp d'entrainement en Asie
Au cours de sa longue carrière, l'ancien entraîneur de l'US Collombey-Muraz en 2e ligue interrégionale a également participé à de nombreux camps d'entraînement. Selon lui, en Asie, plusieurs destinations se démarquent aujourd'hui en matière d'accueil des équipes de football. On peut bien sûr citer Dubaï et Doha, où de nombreuses équipes viennent se préparer et profiter des conditions touristiques optimales. La Thaïlande offre également des conditions d'entraînement idéales pour les footballeurs : 'La Thaïlande mise sur le football depuis plusieurs années, avec une réelle compréhension de ce sport et de ses enjeux. Les infrastructures hôtelières et sportives sont de grande qualité, et les prix sont attractifs. Récemment, nous avons séjourné dans le nord de la Thaïlande, et notre camp d'entraînement a été très fructueux. L'Arabie Saoudite investit également dans ce domaine ; d'ailleurs, plusieurs de nos équipes de jeunes sont récemment allées s'y préparer.'
Avant de s'installer en Asie et même en Afrique, Guglielmo, qui était également joueur de 2e ligue en Suisse, a beaucoup voyagé en Europe avec différentes équipes. Il partage : 'J'ai eu l'occasion de découvrir des pays tels que l'Espagne, la Turquie, la Tunisie et même la République tchèque lors de camps d'entraînement. Je dois avouer avoir une petite préférence pour la Tunisie en raison de son climat très agréable. Là-bas, nous avons affronté des équipes de première division locales de très haut niveau. La Turquie dispose également d'infrastructures d'accueil de grande qualité.'
Son conseil
Passé d'un joueur amateur à un entraîneur professionnel, Gu Li, comme il est surnommé, est particulièrement bien placé pour prodiguer des conseils précieux aux entraîneurs des ligues inférieures qui envisagent un camp d'entraînement à l'étranger : 'Il est essentiel d'adapter la destination à l'objectif recherché. Que l'objectif soit renforcer la cohésion de l'équipe ou travailler spécifiquement les aspects sportifs, cela demande des choix différents. Un camp d'entraînement offre la possibilité de réaliser des exercices impossibles à effectuer à domicile, notamment sur des terrains gelés, par exemple. Je recommande également de passer par une agence comme la vôtre, qui propose un forfait football avec un tarif par personne, ce qui simplifie grandement les choses.'
Anecdote de camp
"Au début des années 2000, avec mon équipe de 3e ligue, nous sommes partis aux Îles Canaries. À cette époque, il y avait un tournoi international avec la participation du PSV, de Galatasaray et du Bayer Leverkusen, entre autres. Un ami et moi sommes allés voir un match avant de faire une pause aux toilettes. Là, nous nous sommes retrouvés, aux urinoirs, à côté de Johann Vogel, qui vient du même village que moi en Suisse, et qui était alors un membre important de l'équipe nationale. C'est une image assez amusante qui reste gravée dans ma mémoire."
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